Actuellement, les politiques de mobilité de nombreuses nations européennes tendent à s’envisager au prisme des impératifs écologiques, au risque d’occulter les inégalités sociales qui marquent tant l’accessibilité des moyens de déplacement que leur possession, leur maîtrise et leur utilisation. La notion de « mobilité inclusive », développée en France depuis quelques années, se veut une réponse à cette problématique : il s’agit de développer des solutions de mobilité durable conçues pour et avec tous en veillant en particulier aux citoyens les plus fragiles : personnes à faibles revenus, demandeurs d’emploi, jeunes ruraux ou des quartiers sensibles, personnes âgées, personnes à mobilité réduite…

Parler de mobilité inclusive, c’est se doter d’une approche sociale de la mobilité. Le concept peut ainsi désigner l’ensemble des solutions créées afin de lever les freins cognitifs, psychologiques, matériels, financiers (…) qui compromettent et réduisent les capacités à se déplacer. Corollairement, il désigne un horizon souhaitable : celui qui voit chaque citoyen en capacité de se mouvoir librement selon ses besoins avec les moyens adaptés.